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16/12/2014 00:00

En quoi les années folles sont-elles une période de rebondissement pour les Etats-Unis ?

I. Les années 1920, une période de prospérité économique 

  1.  Les Etats-Unis : les grands vainqueurs de la première guerre mondiale
  2.  La seconde révolution industrielle 

II. Nouvelles sociétés, nouvelles cultures

  1. Quelle est la place de la femme dans cette nouvelle société ?
  2. Différentes cultures au coeur des années folles
III. Période d'intolérence et fin de la prospérité aux Etats-Unis
 
  1. La peur de l'étranger et du changement de la société
  2. La fin des Roaring Twenties : le crach de 1929
 
26/12/2014 16:54

1) Les Etats Unis Grand vainqueur de la première guerre mondiale

a) Première puissance mondiale

Au lendemain de la Première guerre mondiale les Etats-Unis deviennent la première puissance mondiale. 

En effet cette guerre destructrice pour les européens fut une véritable ascension pour les Etats-Unis. Cela s'explique par leur entrée tardive en guerre, mais aussi la non présence de batailles sur leur territoire. Enfin l’effort de guerre avec l’industrialisation de l’armement a aussi joué un rôle important. 

Ainsi les Etats-Unis ont pu rayonner dans plusieurs domaines qui ont notamment fait progresser l’économie américaine (première puissance mondiale économiquement, le PNB passe de 40 milliards de dollars en 1914 à 79 en 1918) :

  • Les exportations américaines à destination des la France et l’Angleterre ont connu un essor remarquable.
  • Les Etats-Unis ont pu conquérir les marchés asiatiques au détriment des puissances économiques européennes.
  • Les Etats-Unis sont devenus les créanciers du monde (L'Europe doit une énorme dette aux Américains)
  • Le dollar Américain est devenu la première monnaie mondiale devant le livre-sterling
  • La bourse New-Yorkaise a supplanté celle des Londoniens.
 
Par conséquent, la santé économique de l’Europe après la première guerre mondiale est très dépendante de celle des Etats-Unis.
 
C’est pour cela que dès la fin de la première guerre mondiale les américaines veulent jouir de la prospérité économique de leur pays qui est devenue la plus grande puissance du monde dans plusieurs domaines (militaire, économique).
Cette période d'élan économique s'explique aussi par la politique mise en place durant les années 1920.
 

b) Politique américaine de l'après-guerre

 
A la fin de la première guerre mondiale les américains sont fatigués de leur croisade.
Les 14 points de Wilson (son programme politique en 1918 pour reconstruire l’Europe) sont rejetés au nom l’isolationnisme (politique d’un état à ne prendre part aux affaires internationales) par les état européens. Les démocrates sont battus aux élections qui suivent et ce sont donc les républicains qui prennent le pouvoir en 1919 et restent  à la Maison Blanche jusqu’en 1932 .
 
L’Amérique perd son influence  et c’est une période d’isolationnisme qui s’installe mais aussi de repli. En effet le gouvernement Américain décide de ne pas participer à la création du nouvel ordre mondial la SDN (société des nations) par l’intermédiaire du sénat en 1920.
Cependant le gouvernement préfère se mettre au service de la croissance économique. D’ailleurs les trois présidents qui se succèdent jusqu’en 1932 (Harding , Coolidge et Hoover) diront tous que « La grande affaire des Etats-Unis ce sont les affaires »
C’est une politique basée sur le libéralisme qui se met en place . On accorde d’ailleurs toutes les libertés  aux entreprises ( ls appliquent la politique du « laissé faire » en économie) .
Une politique qui marche puisque la croissance du PNB atteint 104 milliards de dollars en 1929 et la croissance du revenu par tête d’habitant a augmenté de 20% en 10 ans.
 
Quelques autres lois passent en 1921 puis en 1924 sur l’immigration. Le gouvernement veut réduire les quotas de travailleurs étrangers car il estime qu’ils deviennent trop nombreux  et craint pour les emplois  de la population américaine. Ces quotas très stricts  touchent  surtout les communautés asiatiques.
                                                                  
L’Amérique exerce  aussi une forte pression sur les européens pour que la dette de l’Allemagne soit allégée. Pour les Américains il est vital de préserver la paix à tout prix car il faut laisser l’Allemagne se reconstruire. C’est pour cela que les banquiers Américains décident de financer la reprise économique de l’Allemagne en lui prêtant de l’argent.
 
A la fin de la guerre de 1914-1918, les Etats-Unis sont devenus la première puissance économique mondiale. En 1922, une ère de croissance économique rapide et ininterrompue s’ouvre à eux . Elle va durer sept ans. Ainsi Hoover président américain à cette époque déclara : : « en Amérique aujourd'hui nous sommes plus proches du triomphe final sur la pauvreté qu'aucun autre pays dans l'Histoire ne l'a jamais été ».
 
 

2) La seconde révolution Industrielle

a) Les nouvelles méthodes de travail

 
Ces années (1921-1929) furent marquées par l’apogée de la deuxième révolution industrielle (1896-1929). C’est une époque où l’automobile et l’électricité vont connaître un fort développement comme d’autres secteurs.
La plus part de ces innovations avaient été mises au point dans la période
 
L’industrie de l’aéronautique, la radio, le téléphone et les automobiles sont en plein essor.
 
Les nouvelles méthodes de travail sont un des plus grands facteurs de l’augmentation de la productivité.
 
Tout d’abord Frédéric Taylor a grandement participé à la création de nouvelles manières de produire. Cet ingénieur américain a mis au point une nouvelle méthode qui préconise l’organisation du travail grâce à une analyse détaillée des modes de techniques et de production (gestes , rythme et cadence) dans le but d’obtenir une production optimale, et par là-même un le meilleur rendement et pour l’ouvrier un meilleure rémunération.
 
Plusieurs avantages a cette nouvelle méthode de travail :
 
-L’organisation du travail est plus performante. Désormais le temps de travail des ouvriers est calculé, il y a décomposition du processus de travail (tâches inutiles enlevés)
- Cette méthode de travail permet aussi une meilleure gestion du personnel. Chaque ouvrier se voit attribuer la tâche qui lui convient le mieux. Il est désormais formé à être le plus rentable possible.
- L’ouvrier est mieux rémunéré
 
Cette nouvelle méthode de travail révolutionnaire fut donc rapidement adoptée puisque en l’espace de 10 ans les gains de productivité avaient augmenté de 72%.
 
Le Taylorisme fut rapidement utilisé comme référence notamment par Henry Ford qui quelque temps après mis au point  le Fordisme. Cette méthode de travaille va plus loin que le taylorisme, elle :
 
 
- divise le travail en utilisant une chaîne de montage . Ce qui revient à du travail à la chaîne.
 
- standardise le travail (multitudes de tâches simples)
 
- augmente le salaire des ouvriers (cinq dollars par jour contre deux ou trois généralement à l’époque). Car selon Henry Ford : « un ouvrier bien payé devient vite un excellent client »
 
 
Cette augmentation du salaire avait aussi pour but d’éviter les démissions qui se sont accrues à cette époque car avec l’apparition du travail à la chaîne, les conditions de travail des ouvriers étaient devenues  extrêmement dures.
 
Ainsi la productivité Américaine est en 1930 la plus performante au monde.
 
Un ouvrier Américain produit presque le triple qu’un ouvrier Allemand, le quadruple qu’un Français et elle est trente fois supérieure à celle d’un ouvrier Chinois.
A l’aide de ces nouvelles méthodes les Etats-Unis rentrent dans une ère de production de masse.
 

b) Production et consommation de masse

Ce sont les grandes entreprises comme Général Motors qui produit 1/3 des automobiles aux Etats-Unis qui en tirent les bénéfices.
 
L’industrie automobile américaine reflète bien l’essor industriel de cette époque. 1,5 millions de véhicules sont construits en 1921, 4,7 millions en 1929. Elle employait même 7% de la population nationale.
L’ère de la production de masse fut vite accompagnée par l’ère de la consommation de masse. La « Ford T » symbole de la réussite de l’Amérique des années 1920 s’est vendue à plus de 15 millions d’exemplaires.
Le secteur de l’automobile ne fut pas le seul à être à profiter de la  production de masse mais aussi de consommation de masse.
La production d’électricité doubla en quelques années. En effet, en 1929 80% des foyers Américains étaient équipés d’électricité. L’industrie pétrolière connaissait elle aussi un réel essor (augmentation de la production de 50% annuelle  durant les années folles).
Tout comme l’aviation qui a la fin des années 1920 avait déjà transporté plus de 180 000 personnes.
Enfin la production de masse a touché également la télécommunication,  20 millions de téléphones sont installés en 1930 (contre 10 millions en 1915).
Cette ère de forte consommation et de production optimale n’est pas seulement bénéfique aux patrons et aux entreprises, elle touche aussi  tous les travailleurs américains. L’ ouvrier voit son revenus augmenté de 25% jusqu’en 1929.
 
Dans l’automobile ,on passa de 181 groupes en 1906 à 44 en 1926 avec trois entreprises archi-dominante : Ford , Général Motors et Chrysler.
Dans l’électricité de 4000 à 10 groupes sur la même période.
 
Cependant , cette prospérité n’a pas été bénéfique pour un secteur , celui de l’agriculture. En effet l’agriculture subit la souffre de la surproduction , en partie à cause du manque des importations européennes en difficultés financières après la crise.
Ce qui provoque une baisse du prix du blé , du maïs et du coton.
Cela provoque la colère chez les fermiers qui voit leur revenu stagner voir même baisser contrairement a leurs homologues ouvriers qui eux sont en nette hausse.
De ce fait en 1929 le revenu moyen d’un ouvrier ne représentait que seulement 26% du revenu national moyen.
La crise qui toucha le secteur de l’agriculture provoqua l’exode rural à cette époque. En effet 1,5 millions de fermiers quittaient leurs terres pour la ville durant les années 1920.
 
 
 
 
16/12/2014 10:16

 

1) Quelle est la place de la femme dans cette nouvelle société ? 

  • L'évolution de leur place

Les femmes commencent à vivre dans des foyers équipés d’un plus grand confort, simplifiant considérablement le travail domestique. Les années 1920 entraînent un début de libération des mœurs : recul de l’âge moyen de mariage, augmentation des divorces ; sans pour autant menacer directement le schéma familial traditionnel : « le home est toujours le fondement de la société américaine »

Une question se pose alors aux femmes des années 1920, faut-il privilégier le travail ou la maison ? En fin de période, elles sont 10 546 000 sur le marché du travail. Finalement la population active féminine varie faiblement sur la période. Les femmes occupent en général des activités nécessitant un faible niveau de diplôme et à niveau de responsabilités peu élevées : travaux domestiques et de service, ouvrières peu qualifiées, employés de bureau… Les salaires féminins demeurent en outre largement inférieurs aux salaires masculins. En 1929, pour le même travail, une ouvrière gagne 40 cents à l’heure contre 62,5 pour un ouvrier. « Les femmes sont encore considérées sur le marché du travail comme offrant une main d’œuvre dont la concurrence est déloyale », discours que la Grande Dépression après la crise de 1929 ne fera que renforcer.

À défaut d’une parité salariale, les femmes obtiennent gain de cause en termes de parité politique : en 1919 le XIXe amendement accorde aux femmes le droit de vote aux élections.   Elles votent pour la première fois aux élections présidentielles et législatives de novembre 1920. La présence des femmes à des postes politiques se développe mais reste minoritaire et anecdotique. En 1931, la première femme sénateur est élue. De 1920 à 1932 : quatorze femmes ont siégé à la Chambre des représentants. 


 

  • La mode

Les femmes font également beaucoup attention à leur image, la mode pendant les années 20 va se développer et va rester dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui. La mode prend son essor et la femme aisée de la classe moyenne découvre le rouge à lèvres, les escarpins, les bas de soies, les cheveux courts, les jupes moins longues. Les plus à la mode fument, boivent tout comme les hommes. La coupe garçonne devient d’ailleurs très tendance. Il y a une ambiguïté féminin-masculin dans beaucoup de leurs accessoires : chapeau melon, cravate, canne… Tout cela symbolise l’émancipation de la femme, la rébellion, l’indépendance. Malgré tout lorsqu’elle sort le soir elle reste très féminine en portant des robes et en se maquillant, l’important étant l’élégance. Pureté des lignes, effets décoratifs, jeux des lumières, dentelles, strass qui s’intègrent au vêtement pour mettre en valeur une femme libérée. Elles veulent bouger sans être gêner, d’où le raccourcissement de la jupe au dessus du genou. La femme qui danse bouge tout son corps de manière afro-américaine. La danse devient alors indispensable à la femme des années 1920. Ces danseuses étaient appelées  « clapets » en raison de leurs mouvements de battements de bras et de jambes comme des oiseaux. Les plus « délurées » d’entre elles étaient appelées « flappers ».

 "la femme se rebelle contre une beauté décidée par l'homme et détermine elle-même les attributs de sa beauté" Avant le XXe siècle, "l'homme codifieles canons" de la beauté féminine. "Il a encensé les belles, mais aussi les a enfermé dans des carcans et des prisons". "Menez une vie d'homme, mais restez femme". Extraite de Confidences en 1938, illustre cette tendance. 

Jusqu'au XXème siècle, le maquillage était considéré comme vulgaire ; effectivement il était, réservé aux filles prostituées, délurées, ou aux actrices. En 1920 pour certains, le maquillage est très proche du vice. Mensonge, dissimulation, malhonnêteté, impureté, duplicité, ruse, débauche... Tels sont les mots adoptés par ces critiques véhéments des femmes qui osent se farder. Remarquons toutefois que la levée de boucliers est essentiellement celle des hommes, craignant sans doute là une émancipation trop prononcée des femmes de leur entourage, épouses, filles, soeurs. Le véritable sacrilège n'est-il pas que les femmes se montrent, se distinguent, décident de ce qu'elles font de leur corps ? Elles manquent à leur devoir de rester discrète, de se faire petite et invisible, dans l'ombre de l'homme et à l'attente de ses désirs et de ses besoins. 

 

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2) Différentes cultures au coeur des années folles

a)      La danse et la musique

1.     L’ère du Jazz

 

On associe généralement le jazz à une jeunesse blanche. Le jazz, expression identitaire de l’homme noir, qui devient pour cette jeunesse le symbole de la modernité. Dans les années 1920, il y a une renaissance de ce style. En effet les restrictions de la guerre ont créé chez les blancs une « envie d’exotisme » et de rythmes enivrants…

Cette émergence d’une « culture noire » revisitée ne remet pas en cause pour autant le climat de ségrégation sociale et raciale à l’œuvre dans cette Amérique des années 1920. Les Etats-Unis découvrent une incarnation des vertus nouvelles qu’ils recherchaient, le noir américain, celui qui caractérise la sensualité, vitalité et créativité artistique. Cette « ère du jazz » qui fait fureur parmi les jeunes, ne fait pourtant pas l’unanimité. Vue comme le déclin de la décence des plus jeunes, accompagnant des danses où les jeunes femmes ne sont plus chaperonnées, les générations plus anciennes voient ces nouveaux musiciens comme des « dégénérés ». Cet engouement a permis de faire vivre les artistes africains du spectacle et du jazz ! Les cabarets s’installèrent à Broadway dans la fin des années 20, à cause de la prohibition entre autre.

 Le trompettiste Louis Armstrong, le cornettiste King Olliver, les clarinettistes Jimmie Noone et Johnny Dodds, le pianiste Duke Ellington sont élevés au rang de stars de ces nouveaux genres musicaux inspirés des chants des esclaves Noirs. Le « style Nouvelle-Orléans » fait fureur aussi bien dans les populations noires du sud du pays en exil économique au Nord que dans les populations blanches huppées.

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« Conçu, illustré et édité par Robert Nippoldt, ce livre qui a été récompensé par de nombreux prix, rend hommage à cette époque exceptionnelle, à travers un mélange stimulant d’illustrations, de faits et d’anecdotes amusantes, présentant 24 figures phares de la scène de jazz new-yorkaise des années 1920, dont on peut apprécier quelques-uns des meilleurs morceaux grâce au CD qui accompagne l’ouvrage. Les textes, écrits par Hans-Jürgen Schaal, offrent un aperçu vivant des clubs et des bandbattles, ainsi que des sessions d’enregistrements légendaires. Un véritable bonheur de lecture et d’écoute… et pas seulement pour les fans de jazz »

«Ce livre est un des objets d’art les plus originaux et les plus délicieusement inventifs consacrés au jazz depuis longtemps.»
— All About Jazz, Skopje, Macédoine

Jazz dans le New York des Années folles

Robert Nippoldt, Hans-Jürgen Schaal -Grands orchestres et grosses pointures de la scène jazz new-yorkaise des années 1920-

 

 

 

 

 

 

 

 

Joséphine Baker, illustrée ci-dessus, est une chanteuse, danseuse et actrice américaine, souvent considérée comme la première star noire. Elle est l’icône de la femme moderne. Sa première impression en arrivant à Paris fut cette délicieuse odeur de liberté : les hommes et les femmes s’embrassaient librement dans la rue, des photos de femmes nues étaient en vente libre sur le marché… Joséphine tomba amoureuse de Paris et de sa liberté. Si bien qu’elle décida en 1937 de prendre la nationalité française. À Paris, pendant les années 20, le prénom de Joséphine est synonyme de liberté. Tout le monde admire cette femme noire, et libre. Elle ose tout. Elle est très engagée politiquement : elle contribue corps et âme à la libération de la femme dans le monde et lutte activement contre le racisme. Elle devient même l’image de la libératrice de son sexe.

Dans Comoedia’ en 1925, on écrit de Joséphine : «Ce n’est plus la dancing-girl cocasse, c’est la Vénus noire qui hanta Baudelaire.» Elle atteint une notoriété internationale.
Pendant la 2e Guerre Mondiale, elle soutient le moral des troupes françaises en se produisant avec Maurice Chevalier sur la ligne Maginot. En 1974, André Levasseur imagine un show fantastique retraçant sa vie : son enfance, la « Revue Nègre », son engagement dans la Résistance, etc. Ce fut un réel succès. Joséphine était devenue une légende. 

Maurice Chevalier est également une icône de son siècle. Il est le symbole du rêve américain, le fameux «American Dream».

MauriceChevalier C’est la réussite d’un homme du peuple grâce à son travail acharné dans la musique. Celui décide d'aller faire carrière aux USA, à Hollywood. Il crée un tube qui va le faire connaître "Living In the Sunlight, Loving In the Moonlight". Pendant la deuxième guerre mondiale, outre le fait de chanter en duo avec Baker, il va chanter pour les troupes sur le front de l’est de nouvelles chansons dont D’excellents Français’dans laquelle il décrit une France unie contre l’envahisseur nazi. 

Il reste une légende et a même le droit à son étoile sur l’Allée des Célébrités d’Hollywood.

 

 

2. Le Blues

Vers 1920, une grande migration des noirs américains des Etats du sud, qui montent vers le nord. Ils sont chassés par la ségrégation et ont un expoir de pouvoir travailler avec un salaire meilleur dans l'une des grandes industries américaine du nord des Etats-Unis. "La route du blues" apparait: c'est le chemin parcouru entre la Nouvelle-Orléans et Chicago, passant par Memphis et Saint Louis. Nombreux d'entres eux restent dans le Delta du Mississipi et le blues est différencié "le blues rural" - la musique dure et intimiste dont les thèmes récurrents sont l'alcool, la souffrance, les catastrophes naturelles qui ravageaient le coton- et "le blues urbain" où les chanteurs sont accompagnés d'orchestres complets (basse, piano, batterie, guitare, cuivre).

Également dans les années 20 et 30, l’industrie du disque voit le jour et avec elle les «race records» (musique raciale destinée seulement au public afro-américain), mais certaines grandes chanteuses de blues arrivent tout de même à séduire le grand public et connaissent une popularité impressionnante, comme Gertrude « Ma » RaineyBessie SmithIda Coxet Victoria Spivey. Les maisons de disques décident alors d’envoyer des éclaireurs dans le sud, refaisant « la route du blues » à l’envers afin de dénicher de nouveaux talents. Le blues installe ses règles et s’enrichit de rencontres. C'est plus tard, dans les années 30 et 40 que le Blues prend vraiment son sens, et qu'il apparait comme un nouveau style musical, qui va se faire connaître dans le monde entier.

D'autres styles musicaux se développent pendant cette période au Etats-Unis. Mais, rien de préci n'a été prouvé on ne peut donc approuver que les autres styles musicaux étaient vraiment connus, et avaient leur place au sein du podium des danses et de la musique : le reste est venu après.

 

b) La littérature et les arts

 
La peinture américaine des années 1920 surfe sur le réalisme et le naturalisme avec des artistes comme Edward Hopper ou Charles Burchfield. La sculpture se prend de mégalomanie et de gigantisme avec le lancement du projet du Mount Rushmore National Memorial en mars 1925 dans le Dakota du Sud : il s’agit de sculpter dans la roche les visages des pères de l’Amérique : Georges Washington et Abraham Lincoln (qui seront par la suite rejoints par Théodore Roosevelt et Thomas Jefferson). Un projet fou qui doit s’étendre sur une surface de plus de 5 km2 : projet dont est chargé le sculpteur Gutzon Borglum.
La littérature des années 1920 est profondément marquée par l’avènement de jeunes auteurs qui formeront la « Lost Generation » : la génération perdue. Leurs ouvrages traduisent les doutes et la perplexité de cette génération ; Des auteurs comme Théodore Dreiser, Sherwood Anderson, Francis Scott Fitzgerald, King Lardner, Erskine Caldwell, James Branch Cabell en sont des éminents représentants. John Dos Passos et Ernest Hemingway développent dans leurs livres l’idée d’un dégoût de la guerre. Sinclair Lewis obtient le Prix Nobel de Littérature en 1931 avec « Babbitt » publié en 1922. 
 
 

 c) Le cinéma

Les années 1920 aux États-Unis correspondent au début de l’âge d’or Hollywoodien. On peut dès lors parler « d’Industrie Hollywoodienne » : Hollywood produit 700 films par an et inonde le marché mondial : les trois quarts des films diffusés à l’étranger sont américains en 1926. C’est l’époque de la création et du développement de grand « Companies » : des sociétés de productions cinématographiques : Paramount (1912), MGM (1924), Warner Brothers (1923), United Artists (1919). 

S'il se développe, c’est aussi grâce à un marché intérieur florissant : le cinéma devient une pratique culturelle de masse : le territoire est équipé de près de 1920 000 salles en 1929. En 1930, 80 % des Américains déclarent aller au cinéma une fois par semaine . Les films de Charlie Chaplin, star du cinéma muet, comme « la Ruée vers l’or » en 1925 connaissent un franc succès.

 

Le cinéma muet a été l'expression marquante et fascinante des trois premières décennies du vingtième siècle. Cette curiosité visuelle, baptisée cinématographe, à laquelle les scientifiques de l'époque prédisaient peu d'avenir, et qui la considéraient comme une curiosité ou une attraction foraine, est devenue le 7ème Art. Le cinéma muet est considéré par certains comme les années d'innocence voire même d'insouciance du 7ème Art.

Après plus de 30 ans d'existence, durant lesquelles il n'a cessé de charmer son public avec ses images vivantes, le septième art va désormais séduire le monde avec la mélodie de ses musiques comme de ses mots. Expérimentées dès l'invention du cinéma, les techniques sonores ne commencent à être exploiter qu'au milieu des années 1920, lorsqu' est constatée une légère baisse de la fréquentation des salles obscures. Le premier film véritablement parlant de l'histoire du septième art est Le chanteur de jazz. Ce changement se révéla rapidement fructueux, et, en 1930, les spectateurs s'émerveillent en entendant, de plus en plus souvent résonner dans les salles, la familière mélodie du langage.

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« Le monde alors tournait plus vite et brillait avec plus d’éclat.

Il vibrait d’enthousiasme et […] toute la vie n‘était que fantaisie.

C’était l’époque de l’espérance… l’époque de l’émerveillement… 

Mais c’était surtout l’époque du romanesque. » 

- The Great Gatsby

 
Gatsby Le Magnifique, en anglais The Great Gatsby, est le troisième roman de Francis Scott Fitzgerald, un écrivain américain né en 1896 et mort en 1940. 

Le roman a été publié aux Etats-Unis en 1925.

Un résumé du fameux roman, retraçant parfaitement les années folles :

"Raconté par un voisin devenu son ami, le roman tourne autour du personnage de Gatsby, jeune millionnaire charmant au passé trouble qui vit luxueusement dans une villa toujours pleine d'invités. Par certains aspects, le livre peut paraître une critique complexe de la bourgeoisie, de son opulence et de sa superficialité, où chaque personnage est prêt à tout pour parvenir à ses fins.

Nick Carraway, un jeune homme américain du Middle West atteignant la trentaine, se rend à New York pour travailler dans la finance comme agent de change. Par hasard, il trouve à louer une petite bicoque à Long Island, zone résidentielle très huppée et snob de la banlieue new-yorkaise. Sa demeure, presque invisible, est située dans West Egg entre deux énormes et luxueuses villas. De là, la vue est imprenable sur East Egg, l'endroit le plus cossu et sélect de toute la zone. C'est là qu'habitent Daisy, sa cousine germaine, et le mari de celle-ci, Tom Buchanan, issu de la même promotion que Nick à l'université Yale.

Nick se rend un soir chez les Buchanan, sur invitation de Daisy. Tom, beau et riche colosse, mais quelque peu bourru, paraît végéter auprès de Daisy, laquelle semble tout autant s'ennuyer avec son mari. Elle passe le plus clair de son temps avec son amie Jordan Baker, joueuse de golf professionnelle.

Tom, peu de temps après, demande à Nick de l'accompagner pour lui présenter sa maîtresse, Myrtle Wilson, la femme d'un garagiste sur la route qui relie New York à Long Island. Nick, témoin de l'inconstance de Tom, de l'enlisement du couple qu'il forme avec Daisy, n'aurait guère d'intérêt à fréquenter les Buchanan s'il n'y avait le rapprochement de plus en plus sensible avec la belle Jordan. Celle-ci s'étonne qu'il ne connaisse pas Gatsby puisqu'il habite West Egg, comme elle, et qu'on ne parle que de cet homme à la richesse fabuleuse.

Gatsby, justement, c'est son voisin. C'est lui qui possède l'immense maison (inspirée de Beacon Towers) très animée qui occulte celle, misérable, de Nick. Gatsby donne fréquemment des réceptions somptueuses qui accueillent des centaines de convives. Mais qui est Jay Gatsby ? D'où vient-il ? Que fait-il ? Les rumeurs les plus folles circulent sur son passé et sa fortune, même au sein de sa propre maison. C'est ce que Nick brûle de découvrir lorsqu'un jour il reçoit une invitation pour passer la soirée chez Gatsby. Une incroyable histoire va lier Nick, Tom, Gatsby, Jordan, Myrtle et Daisy pendant cet été 1922…"

Monica Randall, The Mansions of Long Island's Gold Coast
 
 
 
Gatsby Le Magnifique a été retranscrit au cinéma une première fois en 1974. Réalisé par Jack Clayton, il connut un grand succès à l'époque. Ce film fut interprêté par Robert Redford, Mia Farrow, Bruce Dern...
 
 
Au XXIème siècle, la même histoire ressort au cinéma, c'est un  film dramatique australo-américain écrit, produit et réalisé par Baz Luhrmann, sorti en 2013. Les principaux acteurs sont Leonardo Di Caprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan, Joel Edgerton et Isla Fisher. 
Baz Luhrmann s’intéresse donc à la société des patriciens et des parvenus de New York dans les années 1920, à cette débauche de fêtes, à ce gaspillage hystérique dans les palais de Long Island avec la splendeur des demeures, des voitures et des jardins, tout un cadre de vie surdimensionné pour l’épate et la mise en scène bruyante d’une réussite.
 L’argent, comme le champagne, coule à flot sur les musiques de l’âge du jazz, l’ostentation est permanente sur fond de tripot et de corruption. Excessive et vulgaire, cette classe de riches court à sa perte, la mort rôde déjà dans la friche urbaine. Luhrmann anticipe ainsi le krach de 1929 : sous les feux d’artifice, la fragilité et l’éphémère, sous les mondanités, le cynisme.
 Bien que le film de Luhrmann soit largement éreinté par la critique pour l’évidente raison que nul n’y retrouve la subtilité soyeuse du roman, la version du metteur en scène australien ne manque pas de qualités.
 Sa cohérence d’abord : New York, Wall Street, la pointe de Manhattan au cœur du système continuent de nos jours d’exercer un pouvoir démesuré. D’où la fascination, car les années folles et l’aujourd’hui clinquant se ressemblent diablement. Le spectaculaire des soirées s’inspire des comédies musicales, des cabarets et des revues extravagantes telles les Ziegfeld Follies, car Luhrmann privilégie le grand spectacle : effets spéciaux, panoramas, costumes, aquarelles de la baie, tout concourt à la fulgurance du météore.
Le roman de Fitzgerald se termine par l’évocation de l’émerveillement des premiers marins hollandais découvrant le Nouveau Monde, et cet émerveillement se retrouve intact chez Luhrmann deux siècles plus tard : les aventuriers hollandais et le cinéaste australien abordent un continent qui les fascine.
Il serait tentant de dire que le cinéma reprend sur un grand pied les beuveries et les soirées de Fitzgerald lui-même lors de ses deux années de résidence à Long Island de 1922 à 1924, qui se précipite dans le tourbillon et la folie des grandeurs de l’époque. Délicatesse de l’acteur, excès du jeune Fitzgerald, vertiges du cinéma, le magnifique personnage de Gatsby se prête à toutes les fantasmagories, d’un siècle à l’autre.
 
 
06/01/2015 09:32
 

1. La peur de l'étranger et du changement de la société

 
Les Roarings Twenties s’affrontent dans un système aux valeurs opposées : d'un coté la prospérité, le plaisir, la libération des moeurs, le progrès social et de l’autre l’appel de certains groupes de pressions pour un retour en arrière c’est-à-dire a des valeurs plus traditionnelles autour d'une morale protestante ; avant tout le travail et la famille notamment les WASP(Le terme de White Anglo-Saxon Protestant désigne l'archétype de l'Américain blanc favorisé, descendant des immigrants protestants d'Europe du nord-ouest, dont la pensée et le mode de vie ont structuré la Nation américaine depuis les premières colonies anglaises du XVIIe siècle). Expliquant bien un déchirement pendant cette période entre un retour en arrière pour certains et un bond en avant…
 
C'est pourquoi il est bon de revenir sur le rejet de l’autre, de l’étranger, celui qui met a mal le pays, l’aspiration de l’Amérique aux américains se diffuse peu a peu…
 
Cet américanisme se manifeste des le lendemain de la grande guerre avec la peur des red scare répondant d'une part a la révolution russe de 1917 voyant l'arrivée du bolchevisme au pouvoir et d'une peur de la propagation de ces idées qui changeraient a terme le mode vie américain déployant ainsi un fort courant anti-communiste. Deux anarchistes italiens, condamnés à mort en 1921 pour un double meurtre dans la banlieue de Boston, manifeste de l’état de ces tensions raciales et idéologiques ( L’affaire Sacco et Vanzetti est le nom d'une controverse judiciaire survenue dans les années 1920 aux États-Unis, concernant les anarchistes d'origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti qui ont été condamnés à mort et exécutés. Leur culpabilité est très discutée aussi bien à l'époque que par la suite et plusieurs oeuvres artistiques leur ont rendu
hommage).
C'est pourquoi au début des années 1920 le Klu Klux Klan acquiert rapidement et spontanément du
pouvoir. Luttant pour la suprématie de la race blanche mais plus « moderne » c’est-à-dire ouvert à
tous les américains blancs protestants et conservateurs pour lutter contre le communisme, le
syndicalisme révolutionnaire, le socialisme la libéralisation des moeurs mais aussi le féminisme. La
montée du Klan commence en faite avec l’importante dépression économique de l’automne 1920 ou
des fermiers désespérés du sud des états unis ; organisés sous la bannière du KKK tentèrent de faire
remonter le prix du coton en restreignant les volumes mis en vente. Et durant l'automne 1920 et
jusqu’à l’hiver 1922 des bandes cagoulées écumèrent la campagne exigeant des entrepôts et des
sociétés d’engrenage du coton et ce provoquant ainsi le première engrenage du développement de
ce Klu Klux Klan.
Ici le défilé du Ku Klux Klan en 1928 à Washington

 

 

Le président Wilson, puis ses successeurs patronnèrent discrètement le Klu Klux Klan dans les années
1920, c’est aussi une explication de ce KKK « moderne » qui prend une ampleur considérable en
quelques années et ne concerne plus uniquement le Vieux Sud mais toute l’Amérique. Il apparaît
comme une « fraternité de masse », et en être membre est considéré comme une marque
de patriotisme. Comme exemple le nombre de membres : dans les années 1920, les membres du
second Ku Klux Klan sont estimés à cinq millions alors qu’ils n’étaient que 100000 au début des
années 1920 pour atteindre 6 millions de membres en 1926 ( apogée du KKK entre 1924 et 1926).Il
possède 75 millions de dollar ; rapidement, il devient donc une force politique influente avec laquelle
les hommes politiques doivent compter. En 1924 c’est l’apogée politique du KKK, la clan noyaute la
convention démocrate et élimine le candidat catholique. Le quartier général du second Ku Klux Klan
s'installa à Washington, plusieurs parades gigantesques furent même organisées dans la capitale (en
1924 ; 40000 hommes du clan défilèrent dans la capitale). Ses membres continuent de pourchasser
les Noirs, les immigrants, les catholiques, les juifs et tous ceux qui les côtoient et qui les aident.
Certains sont marqués au fer des trois lettres du Ku Klux Klan ( KKK ), d'autres sont badigeonnés de
goudron bouillant puis couverts de plumes comme de simples animaux et les campagnes de lynchage
aux branches des arbres se poursuivent. Toutes ces actions violentes font perdre le soutien de
certains responsables politiques mais clivent ainsi plus profondément les Américains puisque le
retour du KKK prône aussi un retour en arrière du fait de leurs idées, mais les «clientèle cible» du Klan
sont la petite bourgeoisie qui ne profite pas de la prospérité des années 20.
 
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A cela s'ajoute la Prohibition qui peut elle aussi tout a fait correspondre aux retour en arrière de cette société en pleine expansion économique et culturelle montrant ainsi un échec d'une solution trop radicale...
 
La Prohibition fait référence à plusieurs périodes de la première moitié du XXe siècle où la fabrication, le transport, l'importation, l'exportation et la vente de boissons alcoolisées a plus d'un degrés ( à quelques variations prêt dans les différents états des États-Unis) étaient prohibés dans certains pays décrété par le XVIIIe amendement de janvier 1919, complété par la Loi Volstead du 1er janvier 1920. Face aux changements économiques et sociaux profonds, un courant conservateur renaît, dans les années 1920, dans une partie de la population américaine. Un courant qui, incapable de comprendre les mutations de la société actuelle, cherche à lutter contre les influences néfastes de la modernité : le cinéma, l’automobile, les moeurs dissolues, le communisme… et l’alcool. Ainsi, la Prohibition est l’expression la plus connue de cette renaissance du conservatisme ( Certains mouvements radicaux tels le Klu Klux Klan prirent ouvertement parti en faveur de cet prohibition et également les WASP ).Les États-Unis se retrouvent divisés en deux : les États prônant la prohibition totale, les États dits « sec » (dry states) et les États ou la prohibition ne s’appliquait pas dits « humide » : wet states souvent repartis au Sud sec et au Nord humide.
 
Aux états unis il est donc désormais interdit de fabriquer de vendre ou d’acheter sur le territoire fédéral des boissons qui contiennent plus de 1 % d’alcool par le XVIIIe amendement de la constitution américaine pour combattre l’ivrognerie, lutter contre les injustices sociales et la corruption politique, voilà le programme des prohibitionnistes pensant qu’une Amérique saine reviendra. Les prohibitionnistes viennent plutôt du sud et sont plus ruraux qu'urbains ; ils se regroupent dans l’antisalon league . La prohibition porte avec elle des effluves de péché, de danger, de violence qui sont en fait des traits de caractère de la société américaine pendant les Roaring twenties, selon eux. 
Soulignant ainsi que l’interdiction fera augmenter la productivité, rappelant ainsi que l’alcoolisme est essentiellement une maladie de la société européenne. Face à cette situation, les forces de l'ordre furent donc chargées de détruire le matériel des distilleries et des brasseries afin de mieux contrôler l'entrée des marchandises aux frontières américaines. Les effets et conséquences de cette prohibition furent souvent inattendus... Ainsi, certains bars se reconvertirent dans les sodas ou les bières sans alcool...
 
Interdit, l’alcool a revêtu du jour au lendemain la saveur du fruit défendu c'est-à-dire d’un fruit qui nous est interdit mais qui justement nous donne encore plus envie de croquer dedans. Parce que les saloons étaient sordides, l’ivrognerie devint un vice de riches, phénomène encouragé par le renchérissement des prix de l’alcool clandestin. L’Amérique a donc vu fleurir en quelques mois des milliers de débits de boissons clandestines et une nouvelle industrie de production et de distribution
de l’alcool désormais prohibé, « le bootlegging » . 
Et parce que le goût pour l’alcool n’avait en rien diminué, on vit que le bootlegging n’était clandestin qu’en apparence : et fut, en fait, semi-toléré et en tous cas protégé par la corruption . Ce fut en effet une véritable industrie qui se développa très vite, couvrant toute la filière : la distillation, le transport, la distribution et la gestion des débits clandestins, ainsi que l’importation en provenance en particulier du Mexique, du Canada et de Cuba. Elle inclut même l’exportation, notamment à partir des ports de la côte atlantique. Parce que le développement de cette industrie exigeait des moyens considérables, les bootleggers devinrent des personnages tout-puissants.
C’est ce qui explique le développement massif de la criminalité organisée de type mafieux du fait de la Prohibition. Celle-ci engendra la naissance de gangs, véritables «syndicats du crime» aux nombreuses spécialités. Ces gangs contrôlaient un réseau d’usines clandestines, de points de distribution et de débits de boissons clandestins, reliés par des flottes de camions et de véhicules, contrôlées par une armada d’hommes de main armés jusqu’aux dents. Ils ne préexistaient pas à la Prohibition, mais en sont directement issus. C’est ainsi que le plus connu de ces gangsters, Al Capone, arrivé à Chicago des bas-quartiers de New York en 1920, succéda d’abord à John Torrio, lui-même chef d’un réseau de crime organisé spécialisé dans la prostitution, pour transformer ce gang en un tout-puissant syndicat du bootlegging, surarmé, dangereux et très organisé.
Ces gangs purent se maintenir en toute impunité grâce à la corruption massive des autorités locales.
Les mobsters contrôlent les élections locales, infiltrent l’administration et la justice, cherchent à étendre leurs tentacules jusqu’à la police fédérale. Maires, conseillers municipaux, policiers, juges, tous sont dans la main du crime organisé. Le maire de Chicago dans les années 1920, Big Bill Thompson, incarne jusqu’à la caricature la corruption des autorités municipales.
La Prohibition est la résultante de nombreux travers de la société et de la vie politique américaine, de l’évolution de l’immigration, de la condition ouvrière et aussi de la condition féminine au XIXe siècle, et des changements en profondeur de la société qui ont accompagné le grand boom économique de la fin du XIXe siècle.
 
Cette photographie montre le début de la Prohibition avec les tonneaux de fûts d’alcool en tout genre
qui sont déversés dans les égouts. 
 
Celle-ci montre la manifestation des Americain face à cette prohibition.
 
 
 
Nous parlerons plus précisément d’ailleurs de l'évolution de l’immigration avec la mise en place de lois de quotas qui étaient avant décrété sur la base de 1910 c’est a dire 3 % d'immigrés par nationalité sauf les nationaux d’Amérique latine. Puis en 1924 on met en place le Johnson-Reed Act nettement plus restrictif que le Quota Emergency Act puisqu'il interdit l'immigration des asiatiques sur le territoire des États-Unis et réduit les pourcentages à 2 % par nationalité montrant ainsi ce changement et cette intolérance qui fait revenir les États-Unis en arrière avec pourtant dans un même temps une prospérité économique très importante avec l'utilisation d'un quota qui date du recensement de 1890 prononçant ce repli identitaire des États-Unis...
Derrière ces nombreuses réminiscences culturelles se cachent en fait des traits de caractère essentiels de l’Amérique, et une réalité sociale, économique et culturelle qui traduit les mutations profondes des États-Unis à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
 
 

2. La fin des Roaring Twenties : La crise de 1929

La crise de 1929 arrêta net la prospérité de l'économie américaine et ainsi la période de croissance des Roaring Twenties. Cette crise apparaît le jeudi noir, qui est le jour du premier krach majeur, le 24 octobre 1929 ou 13 millions d'actions sont vendu en un seul jour. L'origine de ce krach est en fait lié aux bulles spéculatives des années 20 du fait d'une augmentation trop importante des cours boursiers, une hausse totale de 300 % en 9 ans.Selon l'économiste Jacques Brasseul, « le cours des titres augmente plus que les profits des entreprises, qui eux-mêmes augmentent plus que la production, la productivité, et enfin plus que les salaires, bons derniers dans cette course. »
Provoquant ainsi un élément spéculatif des le début de l’année 1928.L'économie, elle, montre des signes de faiblesse dès le début 1929 : ainsi, la production automobile chute de 622 000 véhicules à 416 000 entre mars et septembre. La production industrielle, elle, recule de 7 % entre mai et octobre. Ce ralentissement est en partie dû à un phénomène d'asphyxie : les capitaux disponibles accourent à la bourse plutôt que vers l'économie « réelle ».
 
Entre mars 1926 et octobre 1929, le cours des actions augmente de 120 % et les premières ventes massives d'action ont donc lieu quelques jours avant le krach du fameux jeudi noir.Le matin, il ne se trouve presque pas d'acheteurs, quel que soit le prix, et les cours s'effondrent. À midi, l'indice Dow Jones a perdu 22,6 %. Puis le Lundi 28 elle en perd plus de 13 % et le jour suivant plus de 16 millions d'actions sont vendus ce jour alors qu’en moyenne ne sont vendus que seulement quelques 3 millions d'actions par jours et le record précédent s’élevait a 8 millions d'actions en un jour. L'ensemble de la bourse est donc touchée par un effet de dominos. La perte de confiance due à la crise boursière affecte la consommation et les investissementslors des mois suivant le krach. Les investisseurs qui ont spéculé en empruntant ne peuvent plus rembourser et causent des pertes sèches, ce qui conduit les banques à restreindre leur crédit. Les grandes entreprises connaissent alors des difficultés de trésorerie croissantes. Les plus faibles font faillite, ce qui accroît la fragilité des banques.
Les épargnants paniquent et se précipitent auprès de leur banque pour retirer leur argent. Ce krach
boursier de 1929 stoppa net cette forte croissance des États-Unis et marque ainsi la fin de « l’ère »
des Roaring Twenties en démontrant également la fragilité de cette période justement provoquée par
sa trop forte croissance.

 

 
02/02/2015 22:10
Les années folles se terminent en 1929 avec le « krach » boursier, grande crise financière qui touchera d’abord les Etats-Unis puis le reste du monde. Cette période marquante de l’histoire des Etats-Unis a permis au pays de s’imposer définitivement comme un leader mondial incontestable tant bien au niveau économique que militaire ou encore politique. Les « roaring twenties » sont aussi une période d’avancée technologique (automobiles, avions, radios) mais aussi technique avec de nouvelles méthodes de travail (Fordisme et Taylorisme).
 
Ces années sont aussi un changement pour la place de la femme en société qui s’affirme de plus en plus. En effet les femmes deviennent de plus en plus active dans le monde du travail et se libère notamment dans le domaine de la mode. C’est l’apparition de nouvelle culture musical et avec le style musical du blues qui se repend comme pour le cinéma qui prend une dimension beaucoup plus importante. Cette période de prospérité américaine présente aussi des limites avec l’apparition de groupes racistes (KKK ET Wasps) et des prohibitions. 
 
Malgré cela les « années folles » resteront toujours une période faste de l’histoire des État-Unis.