I. Période de prospérité économique

26/12/2014 16:54

1) Les Etats Unis Grand vainqueur de la première guerre mondiale

a) Première puissance mondiale

Au lendemain de la Première guerre mondiale les Etats-Unis deviennent la première puissance mondiale. 

En effet cette guerre destructrice pour les européens fut une véritable ascension pour les Etats-Unis. Cela s'explique par leur entrée tardive en guerre, mais aussi la non présence de batailles sur leur territoire. Enfin l’effort de guerre avec l’industrialisation de l’armement a aussi joué un rôle important. 

Ainsi les Etats-Unis ont pu rayonner dans plusieurs domaines qui ont notamment fait progresser l’économie américaine (première puissance mondiale économiquement, le PNB passe de 40 milliards de dollars en 1914 à 79 en 1918) :

  • Les exportations américaines à destination des la France et l’Angleterre ont connu un essor remarquable.
  • Les Etats-Unis ont pu conquérir les marchés asiatiques au détriment des puissances économiques européennes.
  • Les Etats-Unis sont devenus les créanciers du monde (L'Europe doit une énorme dette aux Américains)
  • Le dollar Américain est devenu la première monnaie mondiale devant le livre-sterling
  • La bourse New-Yorkaise a supplanté celle des Londoniens.
 
Par conséquent, la santé économique de l’Europe après la première guerre mondiale est très dépendante de celle des Etats-Unis.
 
C’est pour cela que dès la fin de la première guerre mondiale les américaines veulent jouir de la prospérité économique de leur pays qui est devenue la plus grande puissance du monde dans plusieurs domaines (militaire, économique).
Cette période d'élan économique s'explique aussi par la politique mise en place durant les années 1920.
 

b) Politique américaine de l'après-guerre

 
A la fin de la première guerre mondiale les américains sont fatigués de leur croisade.
Les 14 points de Wilson (son programme politique en 1918 pour reconstruire l’Europe) sont rejetés au nom l’isolationnisme (politique d’un état à ne prendre part aux affaires internationales) par les état européens. Les démocrates sont battus aux élections qui suivent et ce sont donc les républicains qui prennent le pouvoir en 1919 et restent  à la Maison Blanche jusqu’en 1932 .
 
L’Amérique perd son influence  et c’est une période d’isolationnisme qui s’installe mais aussi de repli. En effet le gouvernement Américain décide de ne pas participer à la création du nouvel ordre mondial la SDN (société des nations) par l’intermédiaire du sénat en 1920.
Cependant le gouvernement préfère se mettre au service de la croissance économique. D’ailleurs les trois présidents qui se succèdent jusqu’en 1932 (Harding , Coolidge et Hoover) diront tous que « La grande affaire des Etats-Unis ce sont les affaires »
C’est une politique basée sur le libéralisme qui se met en place . On accorde d’ailleurs toutes les libertés  aux entreprises ( ls appliquent la politique du « laissé faire » en économie) .
Une politique qui marche puisque la croissance du PNB atteint 104 milliards de dollars en 1929 et la croissance du revenu par tête d’habitant a augmenté de 20% en 10 ans.
 
Quelques autres lois passent en 1921 puis en 1924 sur l’immigration. Le gouvernement veut réduire les quotas de travailleurs étrangers car il estime qu’ils deviennent trop nombreux  et craint pour les emplois  de la population américaine. Ces quotas très stricts  touchent  surtout les communautés asiatiques.
                                                                  
L’Amérique exerce  aussi une forte pression sur les européens pour que la dette de l’Allemagne soit allégée. Pour les Américains il est vital de préserver la paix à tout prix car il faut laisser l’Allemagne se reconstruire. C’est pour cela que les banquiers Américains décident de financer la reprise économique de l’Allemagne en lui prêtant de l’argent.
 
A la fin de la guerre de 1914-1918, les Etats-Unis sont devenus la première puissance économique mondiale. En 1922, une ère de croissance économique rapide et ininterrompue s’ouvre à eux . Elle va durer sept ans. Ainsi Hoover président américain à cette époque déclara : : « en Amérique aujourd'hui nous sommes plus proches du triomphe final sur la pauvreté qu'aucun autre pays dans l'Histoire ne l'a jamais été ».
 
 

2) La seconde révolution Industrielle

a) Les nouvelles méthodes de travail

 
Ces années (1921-1929) furent marquées par l’apogée de la deuxième révolution industrielle (1896-1929). C’est une époque où l’automobile et l’électricité vont connaître un fort développement comme d’autres secteurs.
La plus part de ces innovations avaient été mises au point dans la période
 
L’industrie de l’aéronautique, la radio, le téléphone et les automobiles sont en plein essor.
 
Les nouvelles méthodes de travail sont un des plus grands facteurs de l’augmentation de la productivité.
 
Tout d’abord Frédéric Taylor a grandement participé à la création de nouvelles manières de produire. Cet ingénieur américain a mis au point une nouvelle méthode qui préconise l’organisation du travail grâce à une analyse détaillée des modes de techniques et de production (gestes , rythme et cadence) dans le but d’obtenir une production optimale, et par là-même un le meilleur rendement et pour l’ouvrier un meilleure rémunération.
 
Plusieurs avantages a cette nouvelle méthode de travail :
 
-L’organisation du travail est plus performante. Désormais le temps de travail des ouvriers est calculé, il y a décomposition du processus de travail (tâches inutiles enlevés)
- Cette méthode de travail permet aussi une meilleure gestion du personnel. Chaque ouvrier se voit attribuer la tâche qui lui convient le mieux. Il est désormais formé à être le plus rentable possible.
- L’ouvrier est mieux rémunéré
 
Cette nouvelle méthode de travail révolutionnaire fut donc rapidement adoptée puisque en l’espace de 10 ans les gains de productivité avaient augmenté de 72%.
 
Le Taylorisme fut rapidement utilisé comme référence notamment par Henry Ford qui quelque temps après mis au point  le Fordisme. Cette méthode de travaille va plus loin que le taylorisme, elle :
 
 
- divise le travail en utilisant une chaîne de montage . Ce qui revient à du travail à la chaîne.
 
- standardise le travail (multitudes de tâches simples)
 
- augmente le salaire des ouvriers (cinq dollars par jour contre deux ou trois généralement à l’époque). Car selon Henry Ford : « un ouvrier bien payé devient vite un excellent client »
 
 
Cette augmentation du salaire avait aussi pour but d’éviter les démissions qui se sont accrues à cette époque car avec l’apparition du travail à la chaîne, les conditions de travail des ouvriers étaient devenues  extrêmement dures.
 
Ainsi la productivité Américaine est en 1930 la plus performante au monde.
 
Un ouvrier Américain produit presque le triple qu’un ouvrier Allemand, le quadruple qu’un Français et elle est trente fois supérieure à celle d’un ouvrier Chinois.
A l’aide de ces nouvelles méthodes les Etats-Unis rentrent dans une ère de production de masse.
 

b) Production et consommation de masse

Ce sont les grandes entreprises comme Général Motors qui produit 1/3 des automobiles aux Etats-Unis qui en tirent les bénéfices.
 
L’industrie automobile américaine reflète bien l’essor industriel de cette époque. 1,5 millions de véhicules sont construits en 1921, 4,7 millions en 1929. Elle employait même 7% de la population nationale.
L’ère de la production de masse fut vite accompagnée par l’ère de la consommation de masse. La « Ford T » symbole de la réussite de l’Amérique des années 1920 s’est vendue à plus de 15 millions d’exemplaires.
Le secteur de l’automobile ne fut pas le seul à être à profiter de la  production de masse mais aussi de consommation de masse.
La production d’électricité doubla en quelques années. En effet, en 1929 80% des foyers Américains étaient équipés d’électricité. L’industrie pétrolière connaissait elle aussi un réel essor (augmentation de la production de 50% annuelle  durant les années folles).
Tout comme l’aviation qui a la fin des années 1920 avait déjà transporté plus de 180 000 personnes.
Enfin la production de masse a touché également la télécommunication,  20 millions de téléphones sont installés en 1930 (contre 10 millions en 1915).
Cette ère de forte consommation et de production optimale n’est pas seulement bénéfique aux patrons et aux entreprises, elle touche aussi  tous les travailleurs américains. L’ ouvrier voit son revenus augmenté de 25% jusqu’en 1929.
 
Dans l’automobile ,on passa de 181 groupes en 1906 à 44 en 1926 avec trois entreprises archi-dominante : Ford , Général Motors et Chrysler.
Dans l’électricité de 4000 à 10 groupes sur la même période.
 
Cependant , cette prospérité n’a pas été bénéfique pour un secteur , celui de l’agriculture. En effet l’agriculture subit la souffre de la surproduction , en partie à cause du manque des importations européennes en difficultés financières après la crise.
Ce qui provoque une baisse du prix du blé , du maïs et du coton.
Cela provoque la colère chez les fermiers qui voit leur revenu stagner voir même baisser contrairement a leurs homologues ouvriers qui eux sont en nette hausse.
De ce fait en 1929 le revenu moyen d’un ouvrier ne représentait que seulement 26% du revenu national moyen.
La crise qui toucha le secteur de l’agriculture provoqua l’exode rural à cette époque. En effet 1,5 millions de fermiers quittaient leurs terres pour la ville durant les années 1920.